Traditionnellement, les composants des mouvements horlogers sont métalliques. A l’intérieur d’une montre, on trouve le piton, qui fixe le ressort spiral au pont du balancier. À chaque alternance, ce ressort permet de ramener le balancier à son point de départ.
Cependant, dans certaines montres mécaniques récentes, le ressort spiral est souvent réalisé en silicium monocristallin. Traditionnellement, les spiraux métalliques sont sertis par une goupille au piton, ce qui n’est pas possible avec un spiral en silicium.
Pour résoudre ce problème, les chercheurs du CSEM ont développé une méthode d’assemblage du piton et du ressort, inspirée des techniques qui ont cours dans le milieu de la microélectronique et des microsystèmes. Dans ces domaines, il est désormais courant de fixer des capsules de protection (capots) sur des puces en silicium (capteurs, circuits intégrés, etc.), par soudure eutectique d’or et d’étain. Ce type de soudure se solidifie à température constante et de manière uniforme.
L’alliage, ainsi obtenu, entre une surface en or pur, et une autre recouverte d’un alliage or-étain, offre un point de fusion relativement bas, donc supportable par les éléments à assembler. Ce procédé a été adapté aux contraintes de l’horlogerie, afin d’arrimer un piton métallique traditionnel à un ressort spiral en silicium.