L’IA, un tournant technologique
Le système d’identification basé sur l’IA mis au point par le CSEM a radicalement transformé ce processus. « Une technologie optique de pointe numérise les marquages. Un module Deep OCR capable d’interpréter avec une précision remarquable les caractères imprimés et manuscrits assure ensuite l’identification. Ainsi, le système reconnaît instantanément les différents formats d’étiquetage utilisés sur les relais des CFF », détaille l’équipe du CSEM. Une fois ces informations traitées, elles s’affichent sur une interface intuitive, la plateforme VISARD du CSEM. Le tout ne prend plus que vingt secondes par relais, une amélioration spectaculaire par rapport aux cinq minutes jusqu’ici nécessaires.
Des gains d’efficacité concrets
Au cours de l’année écoulée, les CFF ont pu traiter 15 778 relais grâce à ce système d’identification. « Automatiser cette tâche fastidieuse a déchargé le personnel qualifié, qui peut désormais se consacrer à des tâches de maintenance et d’exploitation à plus forte valeur ajoutée », relève Markus Aebi. Au-delà de la satisfaction du personnel, ce changement a dopé l’efficacité générale. D’ailleurs, une imprimante de codes QR a été intégrée au dispositif : chaque relais identifié est muni d’un marquage unique, ce qui simplifiera considérablement la traçabilité et la gestion des équipements à l’avenir.
Transformer la gestion des équipements
En levant les obstacles posés par l’obsolescence du marquage et l’identification manuelle des relais ferroviaires, ce système basé sur l’IA a modernisé la gestion des équipements des CFF. Avec plus de 1000 heures économisées chaque année et une réduction significative des erreurs, la traçabilité des relais est désormais plus fiable que jamais. Dans une entreprise aussi complexe et attachée à la sécurité que les CFF, ces gains sont inestimables. Ce projet illustre aussi la capacité de l’IA à moderniser les secteurs les plus traditionnels.