
Dirigé par la startup suisse Vexatec, un projet réunissant le CSEM et l’entreprise italienne EOS propose, à l’aide de capteurs légers et confortables, de surveiller à distance les paramètres vitaux des patients atteints de COVID-19. Le but : désengorger les hôpitaux et soulager les équipes médicales. Le système prend la forme d’une ceinture thoracique de haute technologie développée au CSEM, qui enregistre en continu le rythme cardiaque, la fréquence respiratoire et les mouvements physique du patient. En parallèle, des dispositifs sans fil sont utilisés ponctuellement pour indiquer le taux d’oxygénation du sang (SPO2) et la température de peau.

Des capteurs à électrodes sèches
Lorsque l’on porte la ceinture, les deux capteurs sont disposés de chaque côté du torse, en contact direct avec la peau. Chaque capteur dispose de l’électronique nécessaire au traitement des signaux. Les mesures sont envoyées via Bluetooth au smartphone du patient, puis transmises à une plateforme cloud, à laquelle le personnel médical a accès. Une application pour smartphone est par ailleurs disponible pour les médecins.
«Ce système permet d’enregistrer des électrocardiogrammes précis, avec lesquels les cardiologues peuvent directement travailler», indique Pascal Heck, chef du projet au CSEM. Autre avantage : l’utilisation d’électrodes sèches améliore le confort et permet de retirer la ceinture lors d’une douche, par exemple. « Les électrodes traditionnelles utilisées pour les ECG sont adhésives et provoquent fréquemment des irritations de la peau. Nous avons pris le parti d’utiliser des électrodes sèches en acier inox, et de développer une électronique spécifique pour atteindre la même qualité de signal qu’en clinique, mais avec plus de confort. »